Un cirque itinérant, transportant des animaux sauvages, est assimilé à une forme de détention d’animaux sauvages à titre commercial et il est soumis à l’obligation d’obtenir une autorisation. Les conditions d’octroi de l’autorisation sont, en principe, les mêmes que celles exigées des autres formes de détention d’animaux sauvages, les zoos, par exemple. Cependant, les cirques bénéficient d’allègements importants – et cela, bien que les besoins des animaux sauvages de cirque ne diffèrent en rien de ceux d’animaux sauvages ailleurs. Concrètement, il leur est permis de diminuer de 30% la surface minimale dévolue à chaque espèce si les animaux ont l’occasion de se déplacer en piste pour l’entraînement ou les représentations. D’autres concessions sont accordées dans le cas où certains lieux de représentation ne répondraient pas même à ces exigences minimales. En clair : si l’endroit n’est pas adéquat, on le déclare adéquat.
Pour transporter des animaux sauvages, les cirques doivent respecter les règles générales en matière de transport des animaux sauvages. Il est douteux que la durée maximale permise de huit heures puisse toujours être respectée. En principe, il est interdit de maltraiter les animaux et de les surmener inutilement ainsi que de les exposer si cela doit leur infliger des douleurs, de la souffrance ou des préjudices. Comme l’instruction et le dressage des animaux se déroulent en grande partie hors de la présence du public, il est difficile de contrôler si ces dispositions légales sont respectées dans la pratique.
Comparatif des valeurs minimales pour la détention d’animaux sauvages (standards pour les zoos) et des " exigences réduites concernant les enclos pour les animaux de cirque " en Suisse :
Ici, vous trouverez le texte des dispositions légales pertinentes.